ÉDITION 2022

Julien BENHAMOU - Invité d'honneur - Parc du Château de Genève

Festival photo Moncoutant - Julien BENHAMOU
Festival photo Moncoutant - Julien BENHAMOU

La poésie du mouvement

 

Né en 1979, Julien Benhamou vit et travaille à Paris.

 

A l’âge de 12 ans, on lui offre un appareil photo entièrement manuel qui deviendra très vite pour lui un outil passionnant. Il réalise que photographier des gens lui permet d’accéder à un rapport privilégié avec eux.

 

Après ses études de photographie, il devient l’assistant de plusieurs photographes dans le monde de la pub, de la mode et de l’art contemporain. Il axe ses recherches personnelles sur le mouvement et devient photographe de danse.

 

Ses rencontres et collaborations avec les grands de la danse, tels que Marie-Agnes Gillot, Marie-Claude Pietragalla, Benjamin Millepied, Aurélie Dupont, Ohad Naharin et François Alu lui donnent des ailes et le passionnent. Loin de l’image académique des ballets classiques, il offre de la danse une vision poétique et sophistiquée. Les poses sont libérées des conventions, les lumières artificielles dessinent les corps et les muscles, et les danseurs posent tels des mannequins en mouvement.




Julien BENHAMOU - La poésie du mouvement - Parc du château de Genève

Festival photo de Moncoutant

 

Si la photographie est l'art de capturer le temps et de saisir un moment furtif pour l'installer dans l'éternité, alors l'art de Julien Benhamou en est la quintessence. Il est le photographe de la danse, du muscle et du mouvement.

Qu'il photographie en plein air ou en studio, ça vole et ça virevolte ; le style est aérien, la dynamique construite telle une mesure rythmée. L'image demeure figée mais l'objet est versatile, volatil, mobile, animé par la cadence : le spectacle est vivant. 

 

Julien capture la poésie des courbes et des lignes et nous offre une représentation de l'esthétisme. Le temps est suspendu, tout comme ses danseurs-modèles qui ne retomberont jamais plus du saut qu'ils viennent d'exécuter. 

 

Quel étrange paradoxe que celui du photographe amené à saisir le mouvement sans jamais le figer. Julien Benhamou plus que tout autre en fait l’expérience ne cessant de saisir l’instant suspendu du mouvement. Danseurs, acrobates, contorsionnistes, le photographe a dans son viseur ces artistes défiant l’apesanteur, jouant de l’équilibre, plongeant dans le vide.

 

Le plus beau tient alors dans cette sensation unique qui donne vie à une image, déclenchant le geste d’avant tout autant que celui d’après. Surtout ne pas arrêter le saut, le jeté, l’acrobatie, la figure. Rester sur le qui-vive au moment de déclencher l’appareil. Julien Benhamou n’est pas le premier à se plier à l’exercice. Plein air ou studio, bord de plage ou décor urbain, son objectif est en alerte. Il apporte néanmoins cette folie douce à part, témoignage d’une complicité évidente entre son approche et ses modèles.

 

Parfois cela tient à peu de choses, tels ces deux bras dans une étude à la sensualité affolée ou ce jeu avec les pans de tissus. Souvent l’interprète repousse les limites du cadre devenu plus grand que nature. Ce dialogue entre l’art et l’appareil photo ne ment pas : Julien Benhamou a fait de son approche une leçon de vie. En mouvement